vendredi 10 avril 2009

d'abord...

le pire en fait n'était pas la faim,le manque de sommeil...le froid.
le pire c'est pas non plus les regards des gens dans la rue...quand ils me regardent,quand ils ne tournent pas la tête.je leur en veut pas...le pire c'est une fois entré à emmaus,l'humiliation quotidienne des 'chefs'...l'inhumanisme et le misérabilisme extrême...
l'être humain n'est pas beau,quand il a le pouvoir de décider qui,ce soir,ira dormir dehors,qui ce soir se retrouvera SDF...
alors,bien sûr,notre fierté est bafoué,on travaille beaucoup,pour rien,pire,on travaille et on s'écrase!!!!!
je suis désolé d'écrire qu'à la rigueur j'aurais presque préférer qu'on me laisse dans ma galère...au lieu de me faire ce mal dont encore aujourd'hui me reste comme séquelle une formidable envie d'écrire....
comme dit dans l'ancien texte,je suis encore dans le mouvement....dont l'anonymat est sinon nécessaire,au moins obligatoire...
je remercie freudon,georges et sophy...
freudon et georges pour m'avoir donner le déclic d'écrire petit à petit....
sophy pour avoir inscrit ce déclic quelque part dans le monde internet.

1 commentaire:

  1. Cher compagnon...
    Oui tu as raison de remercier Sophy pour le déclic qui nous permet d'évacuer peu à peu cette grosse frustration qui est en nous, ce terrible sentiment d'échec, d'avoir été manipulé, de s'être laissé piéger par la "bonne cause"... Ancien compagnon(7 ans), je me suis totalement retrouvé dans le premier message du compagnon de C4N, dans celui de Freudon et aussi, beaucoup, dans celui de ce blog...Aucune animosité, aucun règlement de comptes rien que la réalité quotidienne du Compagnon, celle que j'avais moi même vécue comme beaucoup d'autres...Au début tu te laisses prendre par l'action, tu mets en panne ta machine à penser, tu aides les autres, c'est valorisant, excitant, tu rentres dans une espèce de spirale qui te prend et qui te bouffe et le jour ou tu relève enfin la tête, que tu reprends possession de ton cerveau, tu t'aperçois que tu n'es rien d'autre qu'une paire de bras, que tu es tombé dans un "piège gentil", le pire, celui qui fait le plus mal comme disait Coluche.
    Amitié
    Georges

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